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On entre par la façade Nord du transept.

A gauche deux chapelles éclairées par des fenêtres dont les vitraux comportent encore des parties en « grisaille », restaurées, du XIIIème siècle (actuellement déposés pour restauration). On y distingue des visages grotesques de profil. Dans la première chapelle, un autel en bois sculpté du XVIIIème siècle a été restauré.

A la croisée d'ogives, la clé de voûte porte un visage sculpté, le seul représentant une forme humaine. Les autres sont décorés de motifs végétaux. Entre les deux premières chapelles, des fonds baptismaux du XIXe siècle.

A droite de la deuxième chapelle sur le soubassement de l'enfeu qui la séparait du chevet repose un gisant du XIVème siècle. Sans doute celui de Perrin de Vauquois, un ancien bailli de Clermont, mort le 25 août 1322.

Le chevet est généreusement éclairé par les fenêtres de l'abside construite sur cinq pans d'un octogone. Chaque fenêtre, divisée en deux par un meneau qui porte deux arcs trilobés, est surmontée par un tympan percé d'une ouverture elle aussi trilobée. Les vitraux placés à l'intérieur des verrières centrales viennent, semble-t-il, du collatéral Sud de la nef. Ils sont les seuls à avoir échappé à une destruction totale pendant la Grande Guerre.

Dans la travée Sud de l'abside se trouvent une armoire et une piscine liturgique. Dans les églises primitives le prêtre faisait des ablutions dans une piscine après la communion et y lavait le calice. Le pape Léon IV ordonna qu'il y eut une piscine distincte pour chacun des deux usages. A la fin du XIIème siècle on voit dans les églises des piscines géminées, d'abord fixées aux piliers des églises, puis supportées par des colonnettes ou installées dans des niches. Il en existe encore dans la cathédrale d'Amiens, la Sainte Chapelle de Paris, l'église cistercienne de Pontigny. Celle de La Chalade surmontée d'un arc en plein cintre est vraisemblablement postérieure à l'armoire dont le linteau est décoré d'un arc brisé à redents, en faible relief.

On a peu d'informations sur l'origine de la Vierge en bois située entre le choeur et le bras Sud du transept. Quelques traces de polychromie subsistent. Si elle a gardé sa tête, sculptée dans la pierre, celle de l'enfant a disparu.

De cet endroit il convient d'observer la belle ordonnance de la nef et, dans la façade qui la ferme à l'Ouest, la rose provenant de l'abbaye de Saint Vanne de Verdun qui domine le portail donnant actuellement sur le cimetière.

Les fenêtres qui éclairent au levant le bras Sud du transept contiennent des beaux vestiges des vitraux anciens (actuellement déposés pour restauration), mais qui, malheureusement, ont dû subir bien des réparations.

Dans la base du mur Sud du transept on distingue le tympan monolithe d'une porte avec une croix sculptée. Il semble être le dernier vestige datable (fin du XIIème siècle) de l'église antérieure à l'édifice actuel. Il communiquait avec la sacristie.

Sur le retour Ouest du transept ont été déposées les dalles funéraires de trois chevaliers : Oger, seigneur de Dannevoux, Raoul Buri, seigneur de Fontaine-en-Dormois, le troisième n'a pas pu être identifié. Néanmoins les trois dalles peuvent être datées des années 1270-1280.

La porte d'accès au cloître, murée après 1791, était située dans la première travée du collatéral Sud.

A l'extrémité de ce dernier, notez la fenêtre aux verrières inégales séparées par un meneau.


Depuis le portail Ouest, on peut observer l'imposante majesté de l'édifice, la hauteur du vaisseau et le galbe très pur des piliers, les chapiteaux à feuillages de corbeille d'une sobre élégance et surtout la lumineuse abside aux fenêtres à lancettes géminées et trilobées. En remontant vers le choeur, à la croisée du transept, la clé de voûte est percée d'une ouverture circulaire destinée au passage de la cloche que contenait l'ancien clocher. De cet endroit on voit le Christ en croix d'art populaire sur la pile Nord-ouest.


A l'extrémité du bras Nord du transept, la façade est percée d'une porte en arc brisé au-dessus de laquelle s'ouvre une grande baie, la plus importante de l'édifice. Son tympan contient une rose enfermant un quadrilobe. Elle repose sur deux arcs subdivisés chacun par deux arcs plus petits, portant une rose et reposant sur des meneaux sans colonnette.


Un modeste monument aux morts rappelle le lourd tribut payé par les habitants de La Chalade à la plus meurtrière des guerres.

En sortant, prendre à gauche et, dans le cimetière, contourner l'église pour voir le cloître et les bâtiments monastiques (propriété privée). Ces derniers,  rachetés comme biens nationaux par un gentilhomme verrier, Bigault de Parfonrut, en 1791, datent de la deuxième moitié du XVIIème siècle.